J'étais dans la forêt d'Olympic. Je sais que c'était le territoire des Cullen, mais bon. J'allais voir Emmett. Je ne savais pas si il était chez les gentils vampires mais je l'espérais vraiment. Je courrais donc, tous mes sens en alerte. Je n'aimerais pas tomber sur une de ses sales sangsues quoi que ça ne me ferait rien mais si c'était Rosalie, j'allais le regretter vu ce que je lui avais fait ... Enfin bon, je ne sentais aucune odeur bien écoeurante de buveurs de sang. A part les anciennes traces qui me donnaient un peu le tournis. Toutes les odeurs se décuplaient quand j'étais loup alors je vous dis pas comment je me sentais mal en me rapprochant de leur maison. Mais c'était mon meilleur ami et je ferais tous les sacrifices possibles pour lui. Enfin sauf tuer quelqu'un que j'aime mais sinon ...

Enfin bref. Je devais être à mi-chemin et les odeurs m'assaillaient. Je crois bien que je vais vomir si ça continue mais en même temps, un loup, ça vomi pas. Enfin je crois pas. En tout cas ça m'était jamais arrivé et je ferais tout ce que je pouvais pour que ça ne m'arrive pas parce que déjà que c'était pas une partie de plaisir en tant qu'humaine alors imaginez ce que c'est sous forme lupine. Vous devez trouvé ça dégoutant ce que je raconte mais en même temps. Je dis juste ce qui me passe par la tête.

Ca y est ! J'ai fait les trois quart du chemin ! Je suis bientôt arrivée mais justement, je suis trop repérable. Je sens plus sous ma forme de loup. Mais je sentirais moins les vampires ... Oh et puis merde ! J'étais devenue une as de la transformation rapide. J'arracherais mes vêtements et il faudrait que j'en achète d'autres. C'était tout. J'allais derrière un arbre et repris forme humaine. J'enfilais mon short et mon haut qui était accroché à ma cheville, bien enroulés.

Je ressortis ensuite de ma cachette. On aurait pu croire que je venais de nulle part ce qui était un peu vrai. Ma forme humaine ne venait de nulle part. Enfin bon. Je retirais les quelques feuilles et brindilles qui s'étaient logés dans mes cheveux durant ma course. Je les avais laissés repousser. Mes cheveux, je veux dire. Ils étaient bien plus beaux longs que courts. J'avais un corps élancé et fin. J'étais jolie quoi.

J'entendis soudain des craquements. A peine audible certes sauf que depuis un moment, je vous l'ai dit, mes sens se sont décuplés et là, ils étaient en alerte rouge. C'était un bruit de pas. Trop rapide pour un humain. Il n'y avait donc qu'une solution. Un vampire. Et merde ! Ca tombait toujours sur moi de toutes manières ! Je réussissais toujours à m'attirer des ennuis. Comme Paul. Oui je sais. Qu'est-ce que Paul vient faire là-dedans ? Bah franchement j'en sais rien mais j'avais peur que ce soit Rosalie et donc par association, je pensais à Paul.

Je m'arrêtais. J'attendais. Si c'était un vampire et surtout un Cullen, il devait savoir qu'un loup était dans les parages. Il allait venir à ma rencontre. Forcément. Pourtant, j'avais l'impression que ce n'était pas le cas. Pourtant, j'entendais toujours les mêmes craquements. Comme si il tournait en rond. Je me mis à courir dans la direction des bruits.

Elle sait tout à présent, et tout est finit désormais. Mais qu'aurais-je du faire ? Dites-moi ? Ne jamais lui dire, lui dissimuler la sinistre vérité ? Oui, peut-être, peut-être aurais-je du agir comme la plupart du temps, mentir et ne rien révéler qui pourrait me nuire. La vérité n'aide en aucun cas, elle vous fout dans une merde indémélable et c'est tout. J'ai toujours trouvé les auteurs parlant de la vérité et du mensonge assez hypocrites. La vérité est censée vous ouvrir toutes les portes, n'importe lesquelles, mais tout ça, c'est du pipeau. Ca ne vous ouvre rien, il n'y a que l'hypocrisie et le mensonge qui paie. Et d'ailleurs, j'apelle plutôt cela de l'intelligence et de la ruse, non un mensonge. J'aurais du ruser comme je l'ai toujours fait, qu'est-ce qui m'a prit de vouloir jouer les bons samaritains ?!

Edward était sortit de la villa, presque aussitôt après la révélation fracassante qu'il avait fait à Rosalie à propos de ce qui c'était passé à la frontière. Il savait que désormais, tout était finit, il serait jugé à jamais sur ce qu'il avait fait et s'en voudrait pour le reste de l'éternité, pas trés réjouissant n'est-ce pas ? Il avait en tête de s'échapper quelques heures du vacarme que formaient les pensées pleine de rancoeur de sa tendre et chère famille qui était à deux doigts de le renier. Pour d'autres, c'était déjà fait bien entendu. La chasse n'était qu'un prétexte pour sortir de la villa, bien qu'il en ait grandement besoin vu la teinte sombre que ses yeux avaient pris ces dernières heures.

Il n'était pas vraiment loin de la villa, seulement à dix minutes probablement. Il arrêtait par moment sa course, prenant sa tête dans ses mains en des mumures incompréhensibles, formant une plainte, puis repartait encore plus loin, reprenant sa course incroyable à travers les bois. Quelques mètres plus loin, l'odeur nauséabondes des loups lui monta au nez. Si assoifé car il n'avait pas bu depuis des semaines, il grogna instinctivement, ses dents acérées retroussées sur ses lèvres pleines et fines à la fois, d'un rouge inquiétant. Le contraste avec ses dents parfaitement blanches, était saisissant d'ailleurs.

Il se mit à tourner en un cercle parfait près de la zone d'où venait l'horrible odeur, refermant à chaque tour la sphère un peu plus jusqu'à tomber sur l'imbécile qui osait entrer sur son territoire alors qu'il était d'une humeur massacrante. Au bout de quelques minutes à peine, il distingua la jeune quileute, Leah, et s'immobilisa, les yeux emplis d'une haine profonde, il lui grogna pratiquemment dessus lorsqu'il s'adressa à elle de loin, près d'un arbre qui semblait vouloir s'affaler au sol.

Que fais-tu ici !?

Il s'approcha en une vitesse inhumaine pour finir à quelques centimètres d'elle, la fixant, l'injuriant du regard. Il avait la profonde envie de la tuer maintenant, tout de suite.

-Que fais-tu ici !? aboya-t-il.

Il n'était qu'à quelques centimètres de moi. Ses yeux étaient noirs. Trop noirs. Il avait soif et il allait falloir que je fasse gaffe. Je n'avais pas envie de finir en tant que quatre-heure ! J'eus envie de lui répondre "Eh oh ! Du calme mec !" Mais là, j'aurais signé mon arrêt de mort, c'était certain.

Je me reculais un peu pour l'observer. Il était en colère. Pourquoi ? Aucune idée. Sûrement parce que j'étais sur son territoire mais je m'en fichais pas mal. Et je me fichais de ce qu'il allait penser de ma pitoyable réponse que j'allais lui servir sur un plateau d'argent.

-Je suis venue voir Emmett.

Et voilà ! C'était fait ! Alors maintenant, soit il se taillait, soit c'était moi qui partait, soit il m'arrachait la tête ou bien on continuait à discuter. Allez savoir pourquoi mais je pense que la dernière solution est la meilleure. Je me sentais un peu bête de l'avoir jugé comme ça. Il avait l'air de souffrir le martyre le pauvre.

Je réalisais soudain qu'il entendait la moindre de mes pensées. Et merde ! Fallait que je tombe sur lui ! Ca aurait été plus facile avec un autre. Mais tant pis. J'allais aviser. Faire avec. J'avais toujours été douée pour m'accommoder des pires situations.

-Et toi, que fais-tu ici ?

Je savais qu'il était chez lui. Dans son territoire en tout cas. C'est pour ça que mon ton n'était pas agressif. Je n'avais pas le droit de le juger. Pas sans savoir toute l'histoire. Ce n'était pas juste. Je n'aurais pas aimé que ça m'arrive.

Son ton et son humeur exécrable eurent raison de la jeune fille qui semblait effrayer tandis qu’elle recula notablement. Il resta là, à la foudroyer littéralement du regard, les lèvres entrouvertes tant ce feu ardent si atroce cavalait en lui, s’amusant à le brûler vif de l’intérieur.

Il attendait la raison de sa présence sur le territoire et songeait qu’elle avait plutôt intérêt à en avoir une bonne, une béton même ! Ca ne tarda pas, et elle ouvrit enfin la bouche pour lui répondre, elle demeurait sur ses gardes et il pensa qu’elle faisait bien… Très bien même.

Je suis venue voir Emmett.

Il éclata d’un rire sans joie, un sourire odieux l’accompagnant.

Et toi, que fais-tu ici ?

Il l’observa ahurit, voyant là une provocation de sa part, un défi. Il fit un pas vers elle, le visage noircit par la colère et la dévisagea un instant avant de répondre :

Ne crois pas que je vais te répondre et parler avec toi comme si nous n’étions que deux adolescents se rencontrant pendant une vulgaire ballade en forêt… Son ton était acariâtre et amer. Et ne pense pas non plus que tu puisses violer le traité comme tu le désire parce que tu connais Emmett. Acheva-t-il sur une note toute aussi noire.

-Ne crois pas que je vais te répondre et parler avec toi comme si nous n’étions que deux adolescents se rencontrant pendant une vulgaire ballade en forêt ... Et ne penses pas non plus que tu puisse violer le traité comme tu le désires parce que tu connais Emmett.

Il allait se calmer ou bien j'allais lui refaire le portrait ! Mais de quel droit me parlait-il sur ce ton !? Certes, c'était son territoire et je n'avais rien à y faire mais il n'avait jamais appris la politesse ?! oO Franchement, c'était quoi ce ton genre "gros dur". On croyait rêver ! La terre ne devait plus tourner très rond en ce moment. Et surtout pour moi si vous voulez mon avis. Enfin bon. Ce n'était pas mon genre de me laisser marcher sur les pieds alors il fallait tout de suite remettre les choses au clair. Ca ne paraissait pas si mal vu la situation déplorable dans laquelle je m'étais foutu !

-Tu sais quoi ? C'est vrai que je n'ai rien à faire ici mais je pensais qu'ils t'auraient rejeté après ce que tu as fait !

Et crotte ! Allez savoir pourquoi, mais je pense que j'aurais mieux faire de me taire. Mais j'avais pas pu me retenir. J'étais trop en colère pour tourner sept fois ma langue dans ma bouche et de toute façon je ne l'avais jamais fait. Ca n'allait pas commencer maintenant et pour le coup, c'était bien dommage et j'aurais bien de la chance si je ne revenais pas décapité.

Au fait quand j'avais dit "ils", je parlais des Cullen, bien sûr. Et ce qu'il avait fait, bah c'était facile aussi. Il les avait trahi, amener les Volturis ici et on avait failli tous y rester.

L'air au départ déconcerté et penaud de Leah se transforma assez rapidement en un visage revanchard et conquérant. Et bien sur, Edward l’avait remarqué. Il examinait avec attention ses mouvements, on ne savait jamais… Parfois les réactions des gens pouvaient être des plus étonnantes. Un silence pénible s’était établi, et les deux rivaux se fixaient avec intensité. Edward avait les poings serrés, les bras collés le long de son corps trop raide et trop tendu. Impossible de décrisper cette pression qu’il percevait galopé dans ses veines et artères, comme un poison indicible. C’est alors, que la voix fluette et forte à la fois de Leah, retentit dans la forêt :

Tu sais quoi ? C'est vrai que je n'ai rien à faire ici mais je pensais qu'ils t'auraient rejeté après ce que tu as fait !

Edward resserra ses poings encore plus, il perçut ses ongles courts lui entailler la peau, peau qui pourtant, rappelons-le, était solide au moins comme de la roche. La jeune fille se tût ensuite, surveillant la réaction du rouquin qui la méprisait du regard, cependant, il ne riposta pas tout de suite. Au lieu de se jeter sur elle, de lui hurler dessus, d’exploser de rage ou tout autre situation du même acabit, il avança graduellement, ne cessant un seul instant de fixer ses yeux. Plus il avançait, plus elle était forcée de reculer pour ne pas qu’il ne s’heurte contre elle. Elle finit par heurter doucement le tronc d’un haut pin. Edward se tenait à quelques centimètres de la jeune fille, et lui attesta d’une voix affreusement douce en ces circonstances, mielleuse, sournoise, rendant son comportement encore plus effrayant :

Semble-t-il que tu pensais mal… Il effleura sa nuque de son index – Malheureusement pour toi, je suis là.

Il fit un pas en arrière, restant assez proche d’elle pour l’attaquer s’il en avait envie.

Rentre chez toi Leah.

Il avança de un, deux, trois, quatre, cinq pas. Moi, à chacun de ses pas, je reculais. Je me retrouvais soudain adossée à un tronc et il se rapprocha de moi. Je pouvais sentir son haleine sucrée, trop sucrée. C'était à peine si je pouvais respirer. J'essayais de retenir mon souffle mais je ne le pouvais pas. C'était bien trop dur. Il me dit :

-Semble-t-il que tu pensais mal… Malheureusement pour toi, je suis là.

Il recula. Je pus enfin prendre une grande bouffée d'air sans que son haleine douceureuse ne parvienne à mes narines. J'avoue que j'avais un peu peur. Il avait employé un ton si mielleux que je lui en aurais bien foutu une. Sauf que ça l'aurais énervé et je ne voulais surtout pas servir de chair à pâté.

-Rentre chez toi Leah.

Mais bien sûr ! C'est qu'il y croyait cet imbécile ! J'étais venu pour voir Emmett et je ne rentrerais pas avant que ce soit fait. Et puis, cet Edward m'offrait une distraction. Autant en profiter. Cette fois-ci, c'est moi qui m'avançais. J'étais à quelques centimètres de lui mais sa respiration avait disparu. Apparemment, il n'avait pas l'habitude qu'on lui tienne tête. Bien. Une raison de plus pour le remettre à sa place cet enfant pourri gâté et croyez-moi, j'allais me faire le plaisir d'avoir cet honneur. Je respirais lentement et j'approchais ma bouche de son oreille.

-Certainement pas, articulais-je doucement.

Je reculais ensuite et éclatais de rire. Son désarroi était tellement drôle ! Je l'avais pris au dépourvu, ça se voyait. Et en plus, j'avais un certain avantage : je courrais plus vite donc si j'avais à m'enfuir, ce ne serait pas un problème. Sauf que là j'aurais du faire face aux autres qui m'auraient engueulés. Mieux valait donc rester là pour le moment. Le temps d'inventer un mensonge à leur servir au moins.

Je m'adossais tranquillement à un arbre. Je savais que le blondinet ne partirais pas tant que je serais là alors ... J'allais l'embêter un maximum ! Je le regardais droit dans les yeux tout en me creusant la tête pour dénicher un sujet de conversation alléchant. Ah mais oui ! Bien sûr ! Autant parler de sa "trahison". Ca risquait d'être marrant ...

-Dis-moi, comment c'était en Italie et comment as-tu eu l'idée de ce "plan" génial ?

J'avais fait des guillemets avec mes doigts en prononçant le mot "plan" pour bien lui montrer que j'avais franchement du mal à y croire. Parce que soit il avait l'esprit vachement tordu, soit il était vraiment trop bête et ça lui était arrivé par hasard d'avoir eu cette "brillantissime" idée.

Imbécile, je lui en aurais bien foutu une, enfant pourri gâté ... Et j'en passe. Soit cette louve était complétement idiote, ou bien suicidaire, j'optais pour les deux options. Et puis, la mort ? Oh mais je la lui offrirais bien volontiers.

Edward sentait cette façon qu'avait de surchauffer son crâne, son corps en général également. Il l'observait, écoutant la moinbdre de ses paroles acerbes qu'elle dirigeait avec joie à son égard. Il rêvait de lui sauter à la gorge, là, maintenant, mais réfléchissait avant tout aux conséquences d'un tel acte. Si il en venait à le faire, elle en mourrait probablement, ce qui, n'était pas forcément une mauvaise chose du point de vue du rouquin. Sauf que, tuer était un bien grand mot, empoisonner tout au plus, malade durant des semaines, quoi que... Ca n'était pas plus mal non ? Une lente torture doucereuse valait mieux qu'une mort subite et sans la moindre douleur, voilà qui était d'avantage du genre d'Edward.

La brune à la peau mate s'avança alors vers lui, doucement, un air soudain, sure d'elle même avait envahit ses traits fins. Edward l'observa faire, avec la plus grande attention qu'il puisse avoir. Que faisait-elle là ? Etait-elle folle à ce point ? Non ! C'était insongeable ! Comment pouvait-elle oser... ? Elle le fit, ce qui surprit Edward au plus haut point, il l'observa faire, son nez frémit à l'odeur nauséabonde qu'elle dégageait juste à côté de lui, près de son oreille.
De la chaire à paté, voilà ce qu'ils représentaient tous à ses yeux. Tous ces loups, cette bande d'idiots seraient tous déjà morts et depuis longtemps si ça ne tenait qu'à lui ! Et celle-là y passerait en premier pour l'affront qu'elle osait lui faire en ce moment. Ensuite il s'occuperait probablement de l'autre caniche, Jacob Black. Etrangement, Edward avait une pointe d'estime qui était né envers le nouvel amour de sa soeur Rosalie, Paul. Une pointe j'ai dit. Il était vrai que le vampire n'avait rien de précis contre Sam Uley, mais tous les autres... Toute cette bande de jeunes louvetots lui sortait par la tête.

Certainement pas.

C'était un murmure, un vague murmure qui venait de pénétrer son oreille. Leah se retira, reculant de quelques pas, tout en le défiant du regard. Edward, sans s'en rendre tellement compte, frémit, et retroussa ses lèvres, tentant vainement de se contrôler. Il tentait de se faire comprendre, qu'un massacre ici, ne lui serait d'aucun service, aucun... Mis à part le fait qu'il y prendrait un certain plaisir à la voir souffrir. Un énorme plaisir même. Pour aggraver son cas, la jeune indienne éclata d'un rire moqueur et fière d'elle. Edward l'observa avec un regard emplis d'effroie, effroie qui se voulait porteur de haine surtout. Ses lèvres tremblaient sur ses dents aiguisées et plus prêtes que jamais à servir. Il se contrôlait toujours, sentant qu'il n'allait pas suffir de beaucoup pour ne plus y arriver. Il l'observa s'adosser contre le grand pin auprès duquel il l'avait plaqué tout à l'heure, elle avait ses mains croisées derrière son dos, avec un calme qu'il songeait être probablement faint. Lui ne bougeait pas d'un millimètre, son regard braqué sur elle.

Dis-moi, comment c'était en Italie et comment as-tu eu l'idée de ce "plan" génial ?

Edward resta là un moment, quelques brèves secondes tout au plus à l'observer comme si aucun son, aucun mot, aucune phrase n'était sortit de la bouche de Leah qui observait quelle réaction il pourrait bien avoir alors. Il sentit comme un éclair fuser de son crâne à la plante de ses pieds et alors il était trop tard.

En un vrombissement s'extirpant de sa gorge sèche digne des plus grandes voitures de course, il attérit sur elle, rendu presque invisible avec une vitesse si incroyable. La terre du sol pousserieux de la forêt tourbillona en un nuage épais autour de la jeune fille juste avant qu'il ne fonce sur elle. Ses mains blanches et froides attrapèrent la nuque de la jeune fille, il la serra si fort qu'il eut l'impression que se smains allaient finir par se rejoindre. Un craquement se fit entendre, puis un deuxième. Il venait de frapper sa tête contre l'épais tronc juste derrière elle. Les yeux d'Edward respiraient une haine profonde, un dégout certain aussi. La folie, littéralement. Profitant du fait qu'elle semblait sonnée, le jeune vampire la saisit de nouveau, une main à moitié sur son visage et l'envoya violemment valser sur le sol boueux qui entacha la chevelure noire de Leah. Il laissa échapper un grognement de rage, se forçant à ne rien faire de plus, même si la ruer de coups lui semblait trés tentant. Il s'éloigna de quelques pas.

Sa voix éclata, une voix déchirée et impénétrable :

Je te demande de partir ! Ne me force pas à... ! Pars ! Hurla-t-il.

Il se retourna, fit les cent pas en maugréant, lui refit face.

Si tu reviens jamais ici, je te préviens... Il savait que c'était ignoble mais peu lui importait à présent, la mauvaise part de lui venait de prendre le dessus, et ça faisait tant d'années qu'il s'en était empêché que ça faisait du bien.. Je ne m'attaquerais pas à toi... Mais ton petit frère... Et je ne me contenterais pas de lui faire ce que je viens de te faire tu entends !?

Pars !

Dans un tourbillon de feuilles mortes, il quitta les lieux, laissant s'échapper de ses lèvres retroussées, un râle de colère non assagit.

Il me sauta dessus et me cogna la tête à deux reprises contre le sol. J'entendais des os craqués. Autant dire que ce n'était pas agréable. Il m'envoya ensuite valser plus loin et je ressentis une nouvelle secousse. Un peu plus forte je crois. Je vis danser des étoiles devant mes yeux. J'étais sur le point de m'évanouir. J'entendis alors dans un murmure alors que je voyais bien qu'il hurlait :

-Je te demande de partir ! Ne me force pas à... ! Pars !

Il se retourna, faisant les cent pas. Je me relevais avec peine. Ma tête tournait et je voyais flou. Je m'adossais à l'arbre et entendit soudain ses paroles :

-Si tu reviens jamais ici, je te préviens... Je ne m'attaquerais pas à toi... Mais à ton petit frère... Et je ne me contenterais pas de lui faire ce que je viens de te faire tu entends !?

J'étais horrifiée. Et dégoûtée. N'avait-il donc pas le sens de la fraternité ? Certainement que si, sinon, il n'aurait pas menacé Seth. Je n'en revenais pas. Déjà que j'étais sonnée mais là, j'avais senti mon coeur se déchirer en deux.

-Pars !

Il l'avait hurlé, pourtant, c'est lui qui s'en alla. Je repris mon souffle. J'allais devoir garder cette rencontre secrète et je voulais y réfléchir sur le chemin du retour. Je n'avais qu'une seule solution : rentrer à pied. Je me relevais avec peine et me mis donc en route.