J'étais sur les falaises, à regarder l'horizon. J'étais juste à l'orée des bois. Je vis soudain, assis au bord, mon frère, Seth. Je le rejoins en quelques enjambées et m'assis à côté de lui. Je ne dis rien. Je regardais dans la même direction que lui.

Je posais ma main sur son genoux et j'attendis. Quoi ? Euh ... Bonne question. On aurait dit deux enfants. On était revenu au bon vieux temps. Quand nous deux, on venait ici, juste pour regarder le coucher du soleil. C'était la belle époque.

Je me tournais vers lui. J'observais son visage encore juvénile et bronzé, ses yeux marrons éclatants. Je passais ma main dans ses cheveux qui avait commencé à repousser. Je me blottis contre son épaule.

-Tu pense à quoi toi ? finis-je par demander.

Je regardais les vagues s'échouer sur les rochers anguleux. J'adorais ce bruit. L'énorme "SPLASH!" quand ça arrivait. C'était tellement marrant que cela m'arracha un sourire. Je me retins de rire pourtant. Je voulais pas non plus avoir l'air d'une folle devant mon frère. Je savais bien qu'il me défendrait toujours mais y avait des limites.

J'étais tranquillement assis sur les falaises regardant au loin en pensant a la triste vie que je mène quand je vis ma sœur s'assoir a mes cotés sans un bruit. Elle tourna la tête dans la même direction que moi.

Elle posa sa main sur mon genou sans raison apparente chose qui me rappela quand nous étions enfants et que nous venions tous les deux ici pour voir le coucher de soleil.

Elle se tourna vers moi et observais mon visage. Sa main passai dans mes cheveux qui commençaient a repousser. Elle se blottit a mon épaule et me demanda a quoi étais-je entrain de penser pour ne pas l'embêter avec mes problèmes je lui répondit que j'étais entrain de me rappeler tous les moments ou l'on se retrouvai ici pour regarder le soleil se couché ou simplement pour jouer.

Je savais quel se douterait de quelque chose et quel trouverait un moyen pour que je lui déballe tous mais en attendant ce moment je lève la tête et regarde le ciel, les nuages.

-Je pensais à nous, au coucher de soleil. Le même que celui de notre enfance, me répondit-il.

Je lui souris. Je n'étais donc pas la seule à être nostalgique de l'heureuse époque où nous étions mômes. Pourtant, j'avais cette étrange sensation dans le ventre. Comme si il me mentait. Pour être étrange, ça l'était vraiment !

Je le regardais. Il observait les nuages. Je les regardais à mon tour. C'était toujours la même chose. N'importe quel étranger trouvais cela oppressant. Moi, c'était quand il n'y avait pas ces affreux nuages gris que je me sentais oppressée par le ciel soudain trop bleu.

Je rebaissais la tête. Le soleil disparaissait déjà. Le ciel était presque d'un bleu encre. On ne voyait pas la lune. On ne la voyait que rarement d'ailleurs.

-Tu as fais quoi ces derniers temps ?

Je sais, ça vous paraît débile que je pose cette question à mon frère mais la vérité, c'est que je n'avais aucune idée de ce qu'il faisait de ses journées. Je n'étais même pas sûre qu'il allait encore au lycée !