Je n'avais pas pour habitude de me promener dans les ruelles de Forks. Enfin ruelles... Façon de parler. La ville était tellement paumée qu'il était dur de faire moins fréquenter que les rues marchandes, mais je vous assure que ça existait. =O Naaan ? Eh si. Je vous jure c'est vrai. Bref ! Je ne sais plus pourquoi j'étais là, ni comment j'étais arrivée là... Mais j'y étais. En faisant un petit effort, je pourrais certainement m'en souvenir mais le fait est que... j'ai pas envi de m'en souvenir, et la narratrice n'a pas non plus envi de se creuser la tête pour que je m'en souvienne, alors il va falloir vous contenter de ça. Après tout, il était quatre heures du matin pour elle et sa conscience - genre elle en avait une, qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre franchement u_u" - lui disait d'aller se coucher. Sauf que là non plus, elle avait pas envi. A peine chiante la gamine. Bref ! Je me retrouvai donc à me balader sans raison dans les ruelles de Forks pour rencontrer un quelconque péquenot parce que j'allais le prendre pour quelqu'un d'autre et... comment ça je suis pas encore censée le savoir ? Oui bon ça va hein. >.<

Bref. J'étais dans les ruelles de Forks pour une raison qui ne regardait que moi, quand soudain - attention, suspense ! - le vent m'apporta l'odeur d'un vampire. Nooon ? Eh si. A croire que la quasi-totalité de la population forksienne était vampirique ou lupine. Que voulez-vous. Ils partiront quand une vague de famine s'abattra sur la ville. En ayant par dessus la tête de ces buveurs de sang, je m'apprêtai à faire demi-tour quand soudain le retour - suspense encore ! - l'odeur du sang humain accompagna celle du vampire. Ça, ça voulait dire qu'il n'était pas végétarien. Nooon ? Eh si. Bref ! Il faisait nuit. Bah oui il faut bien, sinon tuer quelqu'un dans les ruelles de Forks, c'est pas très discret et bon courage pour faire passer ça pour un bisou dans le cou. Donc, je m'arrêtai. Il fallait toujours que je règle son compte à l'autre garce qui m'avait cloué au sol lors de la bataille, sauf que pas moyen de me souvenir de son odeur donc, j'avais la fâcheuse manie d'aller à la rencontre de tout les carnivores que je croisai dans l'espoir de retrouver la petite pute. *o* Poussée par la curiosité - et ma rancœur tenace - je décidai d'aller vérifier si la garce n'était pas réapparue et rejoignit le carnivore dans les ruelles les plus sombres et malfamées de Forks. =O Si si je vous jure, y'a un graffiti dans le coin en bas à droite.

Je finis par arriver à destination, là d’où provenait l’odeur du vampire... Sauf que celle du sang humain ne semblait pas venir du même endroit. Raté ! Il allait falloir que je cherche autre part. J’arrivais au croisement d’une rue et alors que je tournai la tête, j’aperçus de l’autre côté une silhouette. Elle était haute et assez imposante, et semblait se déplacer avec cette fluidité et cette grâce propres aux vampires. Un homme visiblement, à en juger par sa carrure... C’était définitif, ce n’était pas la petite pute qui m’avait immobilisé pendant la bataille... Mais ça voulait dire qu’il y avait un vampire de plus à Forks. Non mais franchement, bientôt la ville va se renommer Sunnydale si ça continuait !

C’était quoi ce rassemblement de créatures mythiques ? Ils s’étaient tous donnés le mot ou quoi ? Ils avaient installé un aimant à sang-froid dans les sous-sols de la ville ? On m’avait toujours appris que les vampires ne se déplaçaient que très rarement avec des bandes de plus de trois ou quatre individus. Mais là, ça dépassait toutes les statistiques ! Je restais immobile quand j’entendis un léger grommellement venant de l’individu. Tentait-il de grogner ou quelque chose comme ça ? Je le vis faire quelques pas de plus dans ma direction. Oh, soit il me prenait pour un humain et il avait faim, soit il avait senti mon odeur et il se demandait ce que j’étais. Les deux étaient possibles après tout.

Je restais immobile pendant un moment, puis décidant que je n’avais rien à perdre, je m’avançais à mon tour. Cela faisait un moment que je ne m’étais pas transformée en loup, aussi mon corps devait être aussi froid que celui d’un vampire, si ce n’était plus. Donc, une fois suffisamment proche, il ne risquait pas de me confondre avec un humain comme ça. Mais rien ne me disait qu’il ne tenterait pas de m’attaquer tout de même... D’un naturel méfiant, je restais sur mes gardes au cas où sans paraître agressive. Je m’avançais encore jusqu’à être à une certaine distance de lui, juste un peu plus loin que lors d’une discussion normale. Bon, visiblement nous étions bien partis pour discuter alors autant engager la conversation.