D'un mouvement léger, Bella fit non de la tête. Un mouvement quasi imperceptible, mais pour lui ça voulait déjà dire beaucoup. Il mourrait d'envie de lire en elle, voir si oui ou non, elle lui mentait à ce propos. Il était facile en effet de faire un faible non de la tête et penser fortement "oui". Il acquiesçai malgré le doute qu'il ne fit paraître devant elle, inutile de compliquer la tache.
Le bois s'ouvrait à présent devant eux, et ils y pénétrèrent en un léger mouvement de recul de la part d'Edward qui menait la marche. Il savait qu'une fois cette discussion faite, tout retour en arrière serait impossible. Sans avoir besoin de se retourner pour le savoir, il entendait les pas lents et mal assurés de la jeune fille qui semblait avoir du mal à parcourir le trajet semé d'embuches qui ne comptaient pas pour le vampire, beaucoup trop agile. Dans l'humidité de la forêt, et à la fois cette air lourd qui s'en dégageait, le parfum de Bella le frappait de plein fouet, et il ne pu se retenir, sachant qu'elle ne le verrait pas, d'humer discrètement l'air alentour. Le feu dans sa gorge lui fit regretter cet acte.
Le silence était pesant, on entendait alors chaque branches se briser, chaque feuille bruit, le vent vous soufflait dans les oreilles d'une façon légère et les rares oiseaux qui passaient rapidement au dessus de leurs têtes dont les ailes fendaient l'air. Edward ralentit le pas, jusqu'à s'immobiliser complètement. Il observa d'un regard morne les arbres qui les entouraient de façon triste. Lorsqu'il se retourna, le bruit de sa veste se froissant contre son t-shirt fin sembla un boucan d'enfer.
Bella. Murmura-t-il simplement en plongeant son regard dans le sien.
Il resta à distance, se contentant de la couver de son regard, pas d'une douce façon, son regard était toujours aussi morne et abattu, sans vie, littéralement, comme l'on observe quelque chose de déjà mort, quelque chose de condamner.
T'as-t-on expliqué où j'étais ? Ce début lui semblait inapproprié, mais il n'avait rien d'autre en tête, aucun autre commencement.
Sache que je n'ai pas voulu te fuir, je n'avais pas le choix. Il soupira.
Mais je manque à tous mes devoirs. Je ne t'ai même pas poser la principale question... Est-ce que tu vas bien ? Je veux dire.. Est-ce que.. ?Il se trouva tellement ridicule qu'il préféra laisser sa phrase en suspens. Elle comprendrait.