9 heures du mat'. Au lit. Bah oui. Il est tôt après tout et j'adorais faire la grasse matinée. Sauf que là, c'était carrément différent. Je sentais Jake sous moi. J'étais à moitié allongée sur lui. Je refermais les yeux pour voler encore quelques secondes de sommeil à Morphée mais je les rouvris bien vite. Cinq minutes exactement. Je me mis sur son ventre et le regardais. Je lui souris et l'embrassais. Un baiser long, passionné. Comme je les aimais en résumé. Je m'arrachais à lui avec un soupir et restais un moment comme ça, à ne penser à rien. Juste à savourer le moment. Puis, je me redressais et m'assis sur le lit. Je me levais et allait m'habiller.

Une fois la chose faite, je revins m'allonger à ses côtés et l'embrassais encore. Je lui pris ensuite la main et l'emmenais en sautillant jusqu'à la cuisine. Je me servis à manger alors qu'il me regardait. Je lui souris et m'installais en face de lui. J'attendais qu'il prenne la parole car j'étais encore un peu trop endormie pour le faire en disant quoi que ce soit de censé. Sauf que là, je voulais être tout près de lui alors j'allais m'asseoir sur ses genoux et commençais à avaler mon bol de céréales. Je le sentais jouer avec mes cheveux mais je ne dis rien. Je souriais juste. Heureuse comme jamais auparavant. Pourtant, la soirée de la veille me revint. Ils avaient mis du temps à briser la glace. J'ai cru que je n'allais jamais y arriver. Je vous jure ! Impossible d'expliquer la sensation de trahison que j'avais ressenti mais je ne pouvais rien y faire. J'avais donc fait des efforts et au final, ça s'était bien passé.

Une fois mon bol avalé, je me retournais et me mis à califourchon sur lui, attendant toujours qu'il prenne la parole.

Vous-souvenez vous de vos rêves ou de vos cauchemars?
Moi, jamais.
En même temps, cela fait un bail que j'ai pas dormi.
Cette nuit, toutefois, j'ai pu rêver. Au tout début, j'étais réticent à "dormir" avec elle, mais elle m'avait obligé, la fourbe. Je ne pouvais pas lui dire non. Elle avait dormi et je n'avais rater aucun moment de ses rêves, songes et doutes. A plusieurs reprises, j'avais eu faim-soif. Et je peux vous jure que j'ai regarder sa jugulaire pendant au moins deux heures sans me défixer. Mais je résistais -difficilement, certes-, je résistais.
Toutefois, une nuit passe vite, et il était déjà neuf heures du matin quand elle se réveillait. Elle somnolais quelques instants, et se mit sur mon ventre. Je répondis et à son sourire, et à son baiser. Ce baiser, scellant en quelques sortes notre relation et la journée à venir, me fit le plus grand bien et mes épaules se détendirent. Elle s'écarta à contre coeur.
Elle allait s'habiller tandis que je défroissais mes vêtements de mon côtés.

Je restais quand même sur le lit. C'est vrai que c'est confortable. Elle me rejoins et m'embrassais. Ma main, prise par celle qui avait aussi pris mon coeur. Elle partit en sautillant vers la cuisine. Je m'assis en face d'elle et elle commenca à manger. Elle finit toutefois par venir sur mes genoux, et je rit légèrement en la voyant manger avidement son bol de céréales.
Nous n'avions rien dit depuis son réveil.
Tandis qu'elle mangeait, je m'occupais en passant mes doigts fins dans ses cheveux.
Je passais sous silence ce qu'elle venait de penser. Elle ne se rendait pas compte combien elle sentait bon, malgré l'odeur lupine. Quand elle eut fini de manger, elle se retournai et se mit à califourchon sur moi, en attendant que je parle.

- J'ai faim et tu sens bon, dis-je simplement.

Avec toute la douceur de monde, je la déposais habilement sur sa chaise. Je me tint droit et époussetait mes vêtements.

- A part si tu as une autre solution.

Je lui volais un petit baiser et m'appretais à sauter par la fenêtre....

-J'ai faim et tu sens bon.

De quoi foutre les boules. Pourtant, je n'avais pas peur. Je sais que j'aurais du. Si il me mordait ne serait-ce qu'une seule fois, je mourrais. Sans exagérer ! Il ne le savait pas visiblement. Maintenant, il serait au courant. En fait, je n'en étais même pas sûre car en même temps que je réfléchissais à ça, il me déposait avec douceur sur la chaise d'à côté. Je fis la moue mais ne dis rien. Il trouvait que je sentais bon ? Cool ... Il reprit juste après, songeur :

-A part si tu as une autre solution.

Il m'embrassa et se leva. Dommage pour lui, j'avais d'aussi bons réflexes. Je le rattrapais et le suppliais du regard. Je l'entourais de mes bras et l'embrassais. La voilà la solution. Pourtant, je savais que ça ne suffirait pas. Je fonçais donc dans la chambre de Lydia où je savais qu'elle cachait des réserves de sang. J'étais peut-être gentille et je laissais passer mais je savais très bien qu'elle adorait s'en nourrir. Je ne suis quand même pas conne et je me promis de les lui remplacer aussi vite que possible. Je redescendis en bas à la vitesse de l'éclair. Heureusement, il n'était pas parti. Je lui tendis le sachet contenant un litre de sang que j'avais pioché au pur hasard.

Je me détournais ensuite pour aller me rasseoir. Je bus mon jus d'orange en une gorgée et me retournait vers lui. Il paraissait sceptique. Etrange. J'avais trouvé une solution, non ? Je lui fis signe de boire. Pourtant, il ne me vit pas. Je m'approchais donc de lui et, le regardant dans les yeux, lui dit :

-Bois. C'est une des solutions possibles, non ?

Je le regardais, intriguée par sa réticence ? Je l'aidais. Pourquoi ne buvait-il pas ? N'importe qui l'aurait fait à sa place. Même le plus dur des végétariens si il avait vraiment soif. Alors qu'attendait-il ? Je me demandais aussi quel goût ça avait. Etait-ce bon ? Je me posais vraiment beaucoup de questions en ce moment. Je me souvins de quelque chose que j'avais un jour entendu, dans un film je crois : "Tu es plein de questions, de suppositions et d'opinions. Si tu veux trouver des réponses à tes questions, il faut que tu vides ta tasse."J'eus envie de rire à ce souvenir mais je n'en fis rien. Attendant toujours qu'il vide le sachet.

Elle me rattrapais à temps et m'implora silencieusement. Elle me retint en m'enlacant et surtout en m'embrassant, la fourbe!
Avant que j'ai peu faire quoi que ce soit, façon de parler, elle allait dans la chambre d'un certaine... Lydia. Je n'avais pas eu le temps de savoir ce qu'elle voulait y faire.
Je l'attendais patiemment quand une odeur âcre me saisit.
Celle du sang.
Mes narine frémirent et mes pupilles se fendirent.

Elle ne le vit pas et me fourra le truc dans les mains.
Je ne la voyais plus, je ne voyais que le liquide rouge... Le sang.
Elle s'approcha, et mes yeux se dilatèrent.

- Bois. C'est une des solutions possibles, non ?

Je frémis légèrement. Elle ne comprenait pas mes règles.
Enfin, je parlais de règles mais j'en avait déjà enfreint une... Une de plus ou une de moins... Non!
Ma bouche s'entrouvrit légèrement et s'approcha de l'extrémité du sachet... un petit peu... une gorgée...
L'odeur me saisit.
Je croisais le regard de mon aimée. Je courus jusqu'à la chambre de... Lydia et sirotai goulument.
Je pris une demi-heure pour me calmer et finit par revenir, les yeux pétillants d'excitation.

- On fait quoi aujourd'hui?

Il me regarda longuement puis s'enfuit en un instant. J'entendais pourtant des bruits de succion. Je le laissais donc tranquille et alla m'asseoir dans le canapé. J'allumais la télé. Rien de bien intéressant je dois dire. Je zappais et fini par tomber sur une émission à peu près potable (ne me demander pas le titre, je ne m'en souviens pas !) Je l'entendis fermé la porte de la chambre et en quelques secondes, j'étais devant lui. Je repassais mes bras autour de son cou alors qu'il me demandait :

-On fait quoi aujourd'hui?

Je réfléchis et l'embrassais. Encore un baiser, puis un autre et encore un. J'aurais pu ne jamais m'arrêter et je ne savais même pas si j'étais capable de passer une heure sans le sentir près de moi. Non, je crois bien que c'était impossible. Mais comment faisait les autres, bon dieu ! Pourtant, je ne cherchais même plus midi à quatorze heures. J'allais droit au but. Quand j'avais envie de quelque chose, je l'obtenais, point barre. Ce n'était pas plus dur que ça. Enfin, ça marchait plutôt bien. Surtout en ce moment, je l'avoue. Enfin bon. Je ne trouvais toujours rien. Qu'allais-je pouvoir lui proposer ? Il avait déjà rencontré ma famille et mes amis. Je ne voyais rien d'autre. Je décidais de risquer quelque chose que peut-être, je regretterais mais tant pis. Si ça pouvait lui faire plaisir ...

-Choisis ! m'exclamais-je.

Je voulais faire quelque chose qui lui plaisait. Je ne voulais rien lui imposer. Pourtant, j'avais peur de son choix. Si il ne me convenait pas, qu'est-ce que je ferais ? Rien, sans doutes. Je n'oserais rien lui dire sauf qu'il le lirait dans mes pensées alors ... "Alors tant pis !" me dis-je. Je le regardais dans les yeux. Je savais qu'il m'écoutais réfléchir. J'aurais bien aimé savoir ce qu'il pensait ... Ca aussi, il devait le savoir. Alors peut-être me le dirait-il ? Ca m'arrangerait parce que le coup du "ça marche que dans un sens !" m'ennuyait un peu, je dois l'avouer. Ca aurait été plus facile si j'avais eu le même don ! Mais je ne pense pas que ce soit possible ... Dommage ! Il faudrait m'en contenter ! J'attendais toujours sa réponse quand je l'emmenais s'asseoir dans le canapé où je m'assis sur lui.

Quand je revins, elle passait ses braus autour de mon cou. Quand je posais ma question, elle refléchit... et m'embrassais. Encore, encore et encore. Je les lui rendais tous car cela me rendait très heureux. Quel sentiment bizarre!

- Choisis ! s'exclamait-elle.

Je réfléchis en écoutant ses pensées. Elle avait peur que la chose qu'elle voulait sans doute faire allait me déplaire. Bref, elle me relèguait les droits de choisir-ce-que-l'on-ferait avec déloyauté. Car après tout ces baisers, difficile de lui dire non...
J'eus une petite moue dubitative et elle m'emmena m'asseoir sur le canapé où elle s'assit sur moi.
Que faire?
Je ne connaissais la ville, et surtout je n'avais que faire de la visiter. Mais pourquoi ne pas y aller, quand même.
Je lui fis un petit bisou dans le cou en disant:

- Une balade dans la ville?

Je regardais le temps : nuageux. Donc rien ne nous empêchait d'y aller. Je pouvais lui proposer plein d'autres choses, mais honnêtement, j'aimais la simplicité.

Il m'embrassa dans le cou et un frisson me parcourit. Je me retournais de façon à le voir et me mis à cheval sur lui alors qu'il me proposais :

-Une balade dans la ville?

Je le regardais, tout sourire. Ce n'était pas une mauvaise idée. En plus, j'avais envie de prendre l'air. Je me penchais vers lui et l'embrassais. Encore. Je ne savais même pas pourquoi je ne passais pas mes journées à ça. Parce que j'aurais pu. Croyez-moi ! En même temps il fallait aussi que je fasse mes rondes, que je dorme et mange. Enfin plein de choses quoi. Lui, il avait juste besoin de se nourrir. Pas grand chose en clair. Etre un vampire, ça pouvait être cool si on avait pas à boire le sang des pauvres humains. Enfin bon. La plupart n'y pouvait rien. Tenez ! Tous ceux que je connais n'ont pas choisi de le devenir de leur plein gré. Jake avait été transformé juste parce qu'une des leurs ne l'avait pas trouvé à son goût. Emmett avait manqué d'être tué par un ours et Rosalie l'a porté au docteur Cullen. D'ailleurs, j'aurais préféré que ce ne soit pas ma pire ennemie qui ait sauvé mon meilleur ami enfin bon ... Les autres, je ne savais même pas. J'en connaissais une seule qui souhaitait le devenir de toutes ses forces. Enfin deux. Bella et Elena. La première que je ne pouvais pas supporter car à cause d'elle, Jacob était devenu quelqu'un d'autre. La deuxième, je l'aimais bien. Elle était gentille avec tout le monde, joyeuse et elle mettait du baume au coeur à n'importe qui. Enfin bref. Pourquoi je parlais de ça moi déjà ? Ah oui je parlais de l'embrasser. Ce que je refis, soit dit en passant.

Enfin, je me relevais et le prit par la main. Je l'emmenais au dehors et respirais le bon air frais. Je croisais Quil et Embry qui me saluèrent et j'allais discuter un peu avec eux. Je ne voulais pas rester fâchée à cause d'hier. Ca aurait été trop injuste. Ils accepteraient avec le temps. Point barre. Une fois la chose assurée, je continuais mon chemin et, machinalement, allais vers les dunes. Tant pis pour la ville ! Je n'avais franchement pas envie de courir jusque là-bas. Je me dirigeais donc vers mon endroit préféré sans penser que, 3 jours plutôt, j'avais promis à Emmett qu'on se retrouverait ici. J'étais loin de me douter qu'il serait d'ailleurs au rendez-vous.

-Je t'aime, déclarais-je soudain à mon âme-soeur.