Elle s'allongeait sur moi et je lui souris. Elle était apparement fatiguée de ses... rondes.
Wah, ils étaient obligés de faire ça! La pauvre... Elle fermais les yeux et si son esprit n'avait pas été aussi clair, j'aurais cru qu'elle s'était endormie. Elle es rouvrit et nos regards s'accrochèrent. Je lui sourit et ses pensées s'envolèrent.
Emmet et Rosalie, des Cullen.
Apparement, Leah n'aimait pas cette dernière mais était la meilleure amie du premier.
J'adore cette ville de dingue, c'est décidé.

- Dis-moi, comment t'es-tu transformé ?

Je me figeais. Je n'aimais pas parler de moi, encore moins de mon passé. Je soupirais et lui racontait:

- A Londres, j'étais ce que l'on peut dire comme... pharmacien. Un jour, une gente dame vint dans mon magasin botanique. J'étais très malade, humain. Une maladie incurable que l'on appelle... je sais pas en fait. Tout est il que la gente dame avait l'air shootée, pour l'époque. Grosse cernes, teint blafard et tout le toutim. Une vampire en somme. Elle m'a sauté au cou. Mais mon sang était infesté de la maladie et elle m'a juste mis assez de venin pour que je survive. Je l'ai retrouvée plus tard...

Une histoire fameuse, je trouve. Après il y a eu la guerre de Sécession, je suis allé aux Etats-Unis principalement pour ça. Lincoln et sa barbe qui devait lui tenir chaud, un chic type celui-là.

- Et toi, si j'oses dire?

-A Londres, j'étais ce que l'on peut dire comme... pharmacien. Un jour, une gente dame vint dans mon magasin botanique. J'étais très malade, humain. Une maladie incurable que l'on appelle... je sais pas en fait. Tout est il que la gente dame avait l'air shootée, pour l'époque. Grosse cernes, teint blafard et tout le toutim. Une vampire en somme. Elle m'a sauté au cou. Mais mon sang était infesté de la maladie et elle m'a juste mis assez de venin pour que je survive. Je l'ai retrouvée plus tard...

Je rigolais. Il y avait donc eu une autre fille. Il n'avait pas l'air de la regretter pourtant. Je dois l'avouer, ça me réjouissait. Moi, jalouse ? Non ... Juste un peu. En tout cas, j'étais heureuse que cette jeune fille se soit trouvée là, heureuse qu'il soit allé en Amérique, heureuse qu'il ait survécu à sa maladie ... Ouai, juste heureuse. C'était plutôt bien la joie. Ca faisait longtemps. Peut-être depuis que j'avais rencontré Emmett. Oui, il avait déjà du me faire rire. Jusqu'à la dispute ... Avec Paul aussi. Depuis que j'étais toute petite. Pourtant, au fil des années, mon sourire s'était peu à peu effacé. Comme si il attendait ce jour pour être encore plus rayonnant. Je le regardais, les nuages étaient derrière lui. Sa peau ne brillait donc pas. Je caressais sa joue et me redressais un peu alors qu'il me demandait :

- Et toi, si j'ose dire?

Au souvenir du pourquoi du comment, les larmes me montèrent aux yeux. Mon père. Voilà la réponse. Je sentais mes yeux se voilés jusqu'à ce que mes souvenirs me reviennent. Jusqu'à ce que je me rappelle ce qui s'était passé. Sam qui était entré en trombe chez nous alors que je regardais la télé. Je n'avais pas réagi. Il me demanda où était ma mère, il avait l'air triste. Je lui indiquais la cuisine et, inquiète, l'y suivit. Ce qu'il nous dit me tordit l'estomac, me fit mal. Mon père, mort ? C'était impossible. Pas lui ! Il n'avait pas le droit ! Je pleurais, encore et encore. Diagnostic : crise cardiaque. Je me réfugiais dans ma chambre, refusant d'en sortir malgré les supplications de Paul. Je ne voulais pas affronter ce monde cruel. Je sentis des larmes coulées sur mes joues alors que je me remémorais tout ça. Je trouvais, en le regardant, enfin le courage de répondre à sa question.

-Après ça (je ne doutais pas qu'il ait tout vu), je suis entrée dans une rage folle, juste après l'enterrement car ma mère n'avait pas pleuré. J'ai crié. Mon frère a pris la défense de ma mère. Ca m'a mis hors de moi. Je tremblais. Fort. Mon frère aussi. Et d'un coup, tadam ! Deux loups dans la maison ! Alors je suis partie sur les dunes, le seul endroit que j'aimais. J'entendais des voix dans ma tête ... C'était celle de Paul mais je voulais juste retrouver mon corps ... Alors il m'a expliqué.

Je pleurais encore. Je voyais toutes ces images défilées dans ma tête. La honte, la peur que j'avais ressenti. Mais c'était loin. Je savais me contrôler. Enfin ... A peu près. Je me redressais pour l'embrasser. Encore et encore. La seule chose qui me réconfortait. Je restais ensuite contre son torse musclé, dur, froid. Pourtant, ça ne me dérangeait pas. Je pensais à mon père. L'aurait-il aimé ? Sans doutes. Tant que j'étais heureuse, ça lui allait. J'avais toujours été plus proche de lui que de ma mère qui préférait Seth. Chacun son côté ... Pourtant, je m'entendais bien avec mon frère. Je réfléchis un instant. Quelle heure était-il ? Je regardais l'horloge de l'église juste en face de moi et vit qu'il était ... 18H00 ?! Que le temps passait vite ! Je comptais mentalement. Une ptite demi-heure pour rentrer chez moi et prévenir tout le monde pour le feu de camp. Il pourrait peut-être venir chez moi, ça m'éviterait de faire l'aller-retour ...

-On rentres ? proposais-je.

Avec un froncement de sourcils, les images, les sons et les odeurs m'assaillirent. Ses sentiments. Très forts, d'ailleurs ces émotions. Tristesse, colère et puis manque. Manque de son père. Regrets...
Je traversais cela comme une épreuve, je vivais en ce moment la même chose qu'elle.
Je n'avais ressenti ce vide immense qui nous prends par surprise. Je n'avais jamais ressenti la tristesse à l'état pur. Je lui frottais la joue avec un sourire pour la réconforter.
Elle m'embrassa, dieux qu'elle sentait bon.
Je la laissais à ses divagations sans intervenir. Je ne pourrais rien faire... à part l'embrasse, apparement.
Le feu de camp... Mouais, ca allait être amusant, je pense. J'étais rempli d'apréhension rien que d'y penser. Je souris.

- On rentres ?

- Quand tu veux...

Elle se releva à regret et je lui piquais les lunettes de soleil qu'elle avait mit dans son dos. Je les mis avec un sourire -après lui avoir tirer la langue, j'avoue. Je mis ma main sur son épaule et me laissait guider.

- On prends ma voiture ou...

-Quand tu veux...

Je me relevais alors que j'aurais pu rester indéfiniment comme ça. Lui, il en profita pour piquer ses lunettes et les remis sur son nez, tirage de langue au passage. Il me prit par l'épaule et je me blottis contre lui. Je lui embrassais la joue alors qu'il me demandait :

-On prends ma voiture ou...

Je réfléchis un instant. Je n'avais jamais vu un vampire courir. Ca devait être bien plus marrant qu'un voyage en voiture. Je secouais donc la tête en signe de négation. Je l'emmenais vers la sortie de la ville à bonne allure, cheveux au vent. Je riais. J'espérais qu'il ne serait pas effrayé de disons ... Ma forme.

Une fois à la lisière de la forêt, je le lâchais car je sentais mon corps déjà trembler à la merveilleuse idée de courir, libre. J'adorais tout simplement ça. C'était ... Super ! Je sentais la langue de feu traverser mon échine, j'enlevais mes vêtements à la hâte. Pile à temps ! Je me transformais en une majestueuse louve grise. Je le regardais et lui sourit. Personne d'autre n'était transformé. Bien. En même temps, le message serait passé plus vite.

Je me mis soudain à courir, sachant qu'il me repérerait, et allait en direction de la Push, de chez moi. Je courrais, mes pattes ne produisant aucun bruit. Je le voyais et le sentais à côté de moi. Je ne l'entendait pas. Deux personnes silencieuses. Je courrais toujours plus vite. Je n'étais pas fatiguée. Pourtant, il fallait bien que je m'arrête. J'allais derrière un buisson, repris forme humaine et me rhabillait. Quand je réapparus, il était là. Je souris et le rejoignis. Je l'emmenais ensuite jusqu'à la réserve et franchit le seuil de ma porte.